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Louisa Robbins
Louisa Robbins

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MessageSujet: #2. Let's get this party started   #2. Let's get this party started EmptyMer 9 Nov - 20:47

Si Monsieur Hopkins n’avait pas mentionné l’existence du Mallard Manor à Louisa, elle n’aurait jamais eu connaissance de l’existence d’un tel endroit. Et pourtant, le goût de la jeune femme pour les endroits de la nuit était loin d’être inconnu au reste de la population. Fervente habituée des bars et autres lieux de socialisation, elle était surprise de ne pas avoir eu vent plus tôt d’un endroit où on pouvait écouter de la musique et voir des gens danser. Ou peut-être que personne ne lui avait parlé de la villa en question par peur des représailles du Comité. Depuis que les télévisions de tout le monde s’étaient mise à diffuser les messages de l’Echo, Louisa avait pu observer petit à petit les partisans de la vie en sons et lumières taire leurs intérêts. Personne n’osait mentionner un goût pour la musique, de peur d’être dénoncé au shérif. Même parmi ses patients, la brune avait pu observer une certaine réserve. Ceux qu’elle suivait depuis longtemps savaient qu’ils ne risquaient rien, bien que certains s’étaient soudainement mis à douter. Les plus récents, eux, n’osaient même pas utiliser le mot « musique ». Elle avait constaté toutes sortes de détournement de leur lexique pour parler de la chose. Louisa aurait presque cru se retrouver dans un roman d’Harry Potter au moment où les Mangemorts avaient censuré le nom de Lord Voldemort pour que quiconque le prononce soit retrouvé immédiatement, et exécuté ou torturé. Il était horriblement dommage que les gens aient développé une peur bleue de la musique. Lorsqu’elle sentait une petite brèche dans leur position et un peu de confiance se créer, Louisa proposait des lecteurs MP3, devenus très difficiles à trouver dans les environs, à ses patients. Pour l’instant, elle n’en vendait que trop peu. Ce n’était pas suffisant pour que le réseau musical souterrain de Rosecliff ne s’en trouve renforcé.

Alors ce soir, elle allait profiter du lieu clandestin dans lequel elle allait se rendre, et elle allait en profiter à fond. Jusqu’à présent, depuis sa sortie de West Unity, elle avait écouté de la musique en solitaire, dans les tréfonds de son appartement, de sorte à ce que personne ne puisse l’entendre et la dénoncer. Mais là, ça allait être une activité de groupe, une sorte de communion, comme elle n’avait pas eu l’occasion d’en voir depuis son déménagement. Elle avait pu constater que les activités secrètes renforçaient les liens entre les êtres humains, alors elle espérait pouvoir se faire de nouveaux amis, en partageant cette passion interdite comme il se devait. Elle avait l’impression qu’en poussant la porte de l’endroit et en brandissant fièrement son carton d’invitation devant un videur aux proportions colossales, elle ferait réellement partie des résistants de Rosecliff. Comme ceux qui avaient combattu les allemands en France pendant la seconde guerre mondiale, et qu’elle avait étudié avec fascination en cours d’histoire européenne au lycée.

Comme Mr Hopkins le lui avait expliqué, elle se saisit de son carton d’invitation qu’elle plaça droit devant une caméra qui sembla immédiatement braquer dessus. Le portail s’ouvrit quasi-instantanément, elle entra sans demander son reste, se retournant, surprise qu’il ne se referme aussi vite. Le lieu était bien gardé, c’était certain. En s’avançant vers la porte d’entrée, elle devint soudainement consciente du rythme des battements de son cœur, et de la sensation de chaleur qui commençait à remonter le long de son œsophage, dans un sentiment enivrant d’excitation. Elle eut à peine le temps de poser un pied,sur le perron que la porte s’ouvrit en grand pour la laisser passer, et qu’elle se retrouva immédiatement plongée dans une ambiance qu’elle n’avait plus connue depuis longtemps.

Du son des rires à celui des verres qui tintent, tout semblait tellement plus sympathique avec un fond musical entraînant. La soirée s’annonçait endiablée. Enfin, du moins, bien plus remuante que dans les autres bars qu’elle avait pu fréquenter ces derniers mois. Elle avait presque l’impression de retrouver un casino de Las Vegas, où elle avait pour habitude de devoir compter les cartes sans que cela ne se voit, afin de ne pas se faire pincer par le croupier. L’adrénaline lui procura instantanément une illusion de plénitude, et la nostalgie d’une époque qui lui semblait à présent lointaine. Quand elle sortait le soir avec Jaden, ils faisaient les quatre cent coups, et ponctuaient leurs soirées de challenge plus fous les uns que les autres, pour que l’anxiété de Louisa soit petit à petit oubliée. Mais il fallait admettre qu’elle n’était jamais réellement partie, et qu’elle se manifestait dans la moindre situation qui pouvait porter à conséquences. Mais ce soir, la psychologue était rassurée en voyant le filtrage à l’entrée des lieux. Elle était assurée de ne pas avoir à s’infliger à elle-même un retour en camp de redressement, avec des gens qui pour la plupart, avaient une dizaine d’année d’écart avec elle, et qui, étant beaucoup trop influençables, se retrouvaient enrôlés dans des actions néfastes à la santé mentale de la population (cf. l’interdiction de diffuser et d’écouter de la musique en tous genres).

Non, ce soir, Louisa allait profiter de sa soirée, et s’amuser sans se laisser aller à des inquiétudes inutiles, quoique rationnelles. A peine entrée, elle leva les yeux vers l’étage, où elle repéra le ring duquel Monsieur Hopkins lui avait parlé. Celui sur lequel se déroulaient les fameuses battles. Son objectif pour la soirée était de s’installer à une table à proximité, afin de ne pas en perdre une miette. Elle se dirigea donc instinctivement vers les escaliers, qu’elle gravit sans peine. Les tables étaient encore presque toutes vides, preuve qu’elle était sans doute venue un peu tôt. Elle s’installa dans un coin, là où elle avait vue sur presque toute la pièce. C’était quelque chose qui lui restait du lycée. Elle avait besoin de faire face à tout, pour voir la moindre agression venir, telle une proie. Attendant patiemment que quelqu’un vienne prendre sa commande, elle observa minutieusement les alentours, faisant attention aux moindres détails, que ça soit dans la décoration ou l’attitude du personnel. Au bout de quelques minutes, elle hésita néanmoins à héler une serveuse, surprise qu’on ne soit pas déjà venu prendre sa commande alors que la villa était encore presque vide, et que l’équipe ne semblait pas être en sous-effectifs. Mais la jeune femme en question était déjà repartie lorsqu’elle enclencha un léger mouvement de la main. Tant pis, elle attendrait la suivante, en fixant des yeux le cocktail de l’homme assis à la table voisine.

Une femme, sans doute plus jeune qu’elle dont les cheveux à mi-chemin entre le chocolat et le miel formaient des frisettes à faire pâlir un mouton d’Ouessant, ne tarda pas à faire son apparition. Louisa pris automatiquement assise sur sa fesse gauche et leva une main en direction de la jeune femme. « Excusez-moi, qu’est-ce vous avez comme cocktails par ici ? ». Elle plongea son regard droit dans celui de son interlocutrice. « Oh navrée, il faut peut-être commander directement au bar ? » Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre qu’elle se rendit compte qu’elle avait une autre question, alors-même que celle-ci franchissait le seuil de ses lèvres. « Les battles commencent vers quelle heure, en général ? ». Soudainement, elle se rendit compte que son attitude était plus ou moins irrespectueuse. Elle pourrait au moins laisser le temps à la serveuse de répondre. Et si on la sortait de force de la villa, à cause de son impatience ? Le pourpre lui monta aux joues. « Pardonnez-moi, ça fait beaucoup de questions d’un coup. Je ne suis jamais venue avant. C’est un patient qui m’a faite inviter, mais ce sont des détails qu’il n’a pas mentionnés ». Elle se mordit la lèvre inférieure et plissa les sourcils, comme si cela allait suffire à la faire pardonner.
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Daisy Byers
Daisy Byers
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MessageSujet: Re: #2. Let's get this party started   #2. Let's get this party started EmptyVen 11 Nov - 20:48

Rouler des yeux faisait partie des dons naturels de Daisy. Aussi ne se gêna-t-elle pas pour le faire, et de façon tout à fait éhontée, en arrivant à la table de la cliente néophyte du soir. Elle mâcha son chewing-gum la bouche grande ouverte, haussant un sourcil avec condescendance, et toisa la silhouette menue de la jeune femme aux cheveux courts qui s’adressait à elle. Pff, pourquoi c’était toujours elle qui devait se coltiner les brebis égarées ? Elle retira son plateau rond de sous son bras et le cala devant elle en l’appuyant en-dessous de sa poitrine qui menaçait de déborder du décolleté audacieux pour lequel elle avait opté ce soir. La clef, c’était de garder son calme en faisant preuve de patience…

Les débutants se démarquaient facilement du reste de la clientèle du manoir. Ils avaient tous la même lueur dans les yeux. Entre espoir et excitation, ils semblaient souvent traiter avec leur conscience pour décider si oui ou non ils risquaient vraiment quelque chose en cédant à la tentation de franchir les portes d’un endroit interdit ; il y avait la fébrilité de leur geste, le son tremblotant de leur voix, et ces petites œillades curieuses qu’ils lançaient en direction du ring réservé aux battles. Si on ne s’attardait pas sur l’historique de la ville, on pouvait aisément prétendre qu’on ne risquait pas grand-chose au manoir. Des endroits comme ça, il y en avait à la pelle dans tous les recoins un peu branchés du monde entier. Mais lorsqu’on vivait ici, on savait que les sorties du vendredi soir n’avait pas la même saveur que pour un New-Yorkais. Si on voulait se détendre autour d’un verre et profiter d’un bon son, on tirait le Diable par la queue. En effet, on risquait quelque chose quand on passait les portes du manoir - quelque chose, mais pas sa vie. Dom s’en était personnellement assuré.

Pour ça, personne de trop haut-placé ne devait jamais traîner du côté de son établissement – et la façon dont il avait réussi à s’en sortir prouvait bien que dans cette ville, tous étaient corrompus. Daisy n’avait jamais cherché à connaître les termes du contrat qui liait son patron aux ripoux du coin. Tant qu’elle touchait son salaire à la fin du mois, et qu’on l‘autorisait à garder ses pourboires, elle estimait n’avoir rien à gagner en fourrant son nez dans ce qui ne la regardait pas – et depuis quelques temps, quelqu’un s’en chargeait à sa place : l’Echo avait définitivement réussi son coup en prenant le contrôle des écrans de Rosecliff.

« Suffit d’annoncer la couleur. On dispose dans la mesure du possible. On est plusieurs serveurs, le bar est juste derrière moi. Ici ou là-bas, tu seras priée de laisser un pourboire de toute façon. » Elle fit passer le poids de sa jambe d’appui vers la seconde, le tissu de sa mini-jupe ondulant sous ses mouvements, et se força à lui adresser un sourire.
Daisy changea son chewing-gum de coté d’un coup de langue pour mieux reprendre sa mastication bruyante « Personne ne le sait, c’est le principe du truc. On est seulement prévenu que ça va se passer quelques heures avant, histoire de préparer un morceau, une danse, ou ce que tu veux. Ça se fait au feeling, c’est ce qui rend dingue mon patron. Dom, si tu te poses la question. Il est dans son bureau. » Cette fois-ci, elle esquissa un sourire sincère – elle aimait bien Dom. Abattant une main devant elle, elle reprit en soupirant longuement « T’es pas la seule à débarquer en ayant jamais mis les pieds ici. Le seul truc que tu dois savoir c’est… T’as déjà vu Fight Club ? » Alors sans prévenir, Daisy se laissa asseoir à côté de la jeune femme qu’elle convoita de son plus beau regard mystérieux. Elle posa son plateau sur la table basse, et se redressa doucement pour verrouiller son regard au sien en murmurant sur un ton de confidence « La première règle du manoir est : il est interdit de parler du manoir. La seconde règle du manoir est : il est interdit de parler du manoir. Ton patient là, il va se faire buter. » Ses yeux valdinguèrent de part et d’autre du visage de son interlocutrice qu’elle fixa en penchant la tête, avant d’ajouter en laissant filer un petit rire « Peut-être pas, j’aime bien faire peur aux gens. »  Elle lui accorda un dernier regard et se leva en attrapant vivement son plateau. Daisy fit un pas en avant, puis pivota sur ses talons en lui demandant comme si de rien « Qu’est-ce que tu prends ? »
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