Messages : 76 Date d'arrivée : 20/07/2016 Âge : 27 Statut : célibataire Occupation : tient une boutique d'objets de récup/atelier de menuiserie et n'est pas inconnue des Musiciens Anonymes Quartier : the hills | Sujet: DR don't stand for what you think it does babe Mer 20 Juil - 22:07 | |
| Daniela est né(e) le 16 août 1988 à Bogotá, Colombia. Du haut de ses 26 ans (presque 27), elle tient une boutique d'objets de récupération/atelier de menuiserie. Côté cœur, Dani est célibataire. Elle appartient au groupe tongue tied. ❝ oublier est difficile pour ceux qui ont du coeur ❞ ► utopiste ► enjouée► têtue ► douce► tête en l'air ► créative► a tendance à mettre les pieds dans le plat ► généreuse► inépuisable mais fatigante ► sociable ►bavarde ► loyale Story of my life Δ
Chicago, Illinois, 21 mars 1996
« Mamaaaaa ! » Un soupir fatigué répondit au cri - étonnement puissant - de la petit fille. Il faut dire qu'avec trois autres modèles, ce genre de vocalises peut devenir un rien agaçant. Mais Gloria Ramírez était une femme patiente et très aimante, Dieu merci. « Quoiiiiii? » Ce tempérament solaire ne l'empêchait toutefois pas d'avoir du coffre, elle aussi. Son mari s'amusait parfois à dire que les femmes de sa vie partageaient une incapacité à s'exprimer en dessous de 100 décibels et à moins de 500 mots minutes. Ce qui lui valait généralement un choeur de protestations et confirmait ses propos avec une tendre ironie.
Des pas légers et rapides se firent entendre dans les escaliers et une brunette aux cheveux en désordre, qui devait avoir environ 8 ans fit irruption dans la cuisine. C'était sa fille cadette Daniela. Une enfant souriante, affable et qui possédait une énergie débordante. S'ils avaient été de ceux qui croyaient en les sottises de la psychologie moderne de ces blancs désoeuvrés, ses parents auraient sans doute chercher à vérifier qu'elle n'était pas hyperactive. Mais on ne fonctionnait pas comme ça ici. « Camila arrête pas de piquer mes crayons à dessin, elle dit qu'elle en a besoin pour l'école, mais je sais que c'est pas vrai parce qu'elle a les siens et que de toute façon, elle fait même pas de cours d'arts plastiques, elle a pris théâtre. Elle le fait juste pour m'embêter parce que l'autre jour, sans faire exprès, j'ai pris son T-shirt blanc et j'ai fait une tâche de rien du tout, qui est partie même que. Donc elle est méchante et faut que tu lui dises ! » La petite s'arrêta enfin pour reprendre son souffle, tandis que sa mère continuait à ranger sa vaisselle, imperturbable. « Tu sais qu'elle a des cours de géographie? » Prise au dépourvu, Dani pencha légèrement la tête sur le côté, sourcils froncés. Vive d'esprit, quoique peu académique, elle ne voyait toutefois pas où sa maman voulait en venir. « On dessine des cartes quand on fait de la géo ma petite. Alors tu la laisses finir et si elle ne te les rends pas, là, tu peux venir me chercher. Sans crier, si possible. En attendant, tu vas m'aider et éplucher les légumes pour le dîner. »
Daniela savait qu'il était inutile de protester, mais cela ne l'empêcha pas de traîner un peu des pieds en sortant les ingrédients du bac et à s'installer à la table de la cuisine avec peu d'enthousiasme. Les choses semblaient toujours tourner en la faveur de sa grande soeur. A tout juste 12 ans, Camila était promise à un bel avenir. Surdouée, plus jolie que toutes les adolescentes du quartier réunies, serviable, admirée par ses camarades, louée par ses professeurs, elle était parfaite. Disciplinée, le genre d'enfants d'immigrés qu'on aime mettre à l'avant des photos de l'école quand la presse est dans le coin. Elle avait même été interviewée par le Chicago Tribune après avoir gagné un prestigieux concours de mathématiques, battant des élèves de lycée. Elle, la petite colombienne du South Side, quel bel exemple ! Dani savait bien que sa soeur n'avait pas mauvais fond. Qu'elle l'aidait à faire des devoirs quand elle n'arrivait pas à se concentrer. Qu'elle la protégerait toujours. Mais elle savait aussi que Camila était subtile, maligne et qu'elle se débrouillait toujours pour arriver à ses fins, profitant un peu de sa situation. Une pointe d'arrogance était en train de naître chez l'aînée de la fratrie, implicitement encouragée par la fierté parentale et l'admiration de leurs jeunes soeurs.
Alors oui, Dani râlait parfois, criait à l'injustice dans ses mauvais jours. Mais elle était fière aussi, de partager le sang de cette créature unique, superbe. Et puis, ce n'était pas comme si ses parents ne s'occupaient pas d'elle. Leur petit trublion, qui aimait grimper aux arbres, chanter et bricoler avec Papa. Elle les faisait rire, ils la laissaient s'intéresser à tout, ne se montraient que vaguement réprobateurs devant son bulletin moyen. Elle vivait peut-être un peu dans l'ombre, mais cela voulait dire être loin de la pression. Elle ne portait pas l'honneur de sa famille, les complexités de l'ascenseur social et de la méritocratie. Et cette liberté, Daniela en serait un jour très reconnaissante.
New York, New York 16 août 2009
« Feliz cumpleaños Dani ! » Le choeur familial résonna dans tout le restaurant, attirant quelques regards, certains réprobateurs, la plupart bienveillant. Conformément à la tradition familiale, les 21 ans de la jeune Daniela se devait d'être célébrer avec panache. Comme pour son aînée, ses parents lui avaient demandé ce qui lui ferait plaisir, à peine ses vingt ans passés. Là où Camila avait choisi un voyage très initiatique en Colombie, Dani avait visé un poil plus bas : un weekend à New-York avec un show à Broadway. Une ambition raisonnable et facilement réalisée, qui amène donc la petite famille dans ce sympathique restaurant japonais de Brooklyn, dégoté dans un le tiroir à idées de Carolina, la troisième du clan. Du haut de ses 19 ans, la jeune coiffeuse était l'experte en toute chose beauté, lifestyle, healthy, tutos maquillage et naturellement, coins branchés aux quatre coins de la planète. Le fait qu'elle ne puisse pas s'offrir de quitter le domicile familial n'étant pas un obstacle à sa collection de coupures de magazines "pour des idées futures." Et qui s'avérait donc plutôt utile. Les sushis n'étaient pas forcément au goût de Juan, leur cher papa. Le poisson, ça ne se mange pas cru. Si sa femme avait rapidement adopté cette coutume étrange, il ne s'y faisait pas. Mais, ce n'était pas l'anniversaire d'une de ses filles tous les jours, alors, il souffrait en silence en cherchant les plats les moins exotiques du menu.
Des étoiles plein les yeux, Dani s'empara du paquet qu'on lui tendait, le sourire en coin de la benjamine ne lui ayant pas échappé. Liliana était peut-être la plus discrète des quatre soeurs Ramírez, mais elle était sans doute celle avec le plus de mordant. Son flegme et son art du sarcasme lui permettaient de naviguer sa place de petite dernière, parfois un peu oubliée ou au contraire trop protégée, avec brio. Equilibrée, calme, se complaisant dans la lecture et le cinéma, elle menait sa vie au sein de son éclatante famille tout en délicatesse. Ils avaient traversé des temps difficiles il y a quelques années, leur ville ayant subi des événements tragiques, qui avaient secoué leur quotidien. Et c'était en grande partie la force tranquille de Lili qui leur avait permis de traverser la crise. La petite famille avait déménagé à Rosecliff peu après l'entrée de Camila à MIT, permettant à Juan et Gloria d'accomplir leur rêve américain : devenir propriétaires. Tristement, quelques années plus tard, leur monde s'était effondré. Ils avaient voulu déménager en voyant le tournant radical pris par la municipalité et l'église, eux qui étaient pourtant des catholiques pratiquants. Mais bannir la musique était une réaction excessive et disproportionnée, ils ne voulaient pas cela pour leurs filles et eux-mêmes. Malheureusement, toutes leurs économies étaient passées dans l'achat de la maison et ils avaient été forcés de plier l'échine, ne pas se faire remarquer. Ils avaient eu beaucoup de mal à s'adapter et même s'ils avaient acceptés leur sort, les escapades comme celles-ci étaient devenues presque nécessaires. Prendre l'air, pouvait chantonner dans la rue, parler fort au restaurant, vivre pleinement . La vie à Rosecliff n'avait pas seulement perdu en musique, il semblait régner une austérité générale sur la ville toute entière. Alors, les jours comme celui-ci, ils en profitaient presque outrageusement.
Aussi, Daniela fut la première à éclater de rire en déballant le premier cadeau, contenant une boîte à outils. Ses soeurs avaient beau se moquer de ses petits penchants DIY et de la déco de sa chambre jamais vraiment finie, elles étaient bien contentes d'avoir des meublés personnalisés et quelqu'un pour déboucher l'évier quand leurs parents étaient absents. Si l'on pouvait compter sur Carolina pour faire la cuisine presque mieux que leur mère, Camila pour obtenir les meilleurs crédits ou conseils administratifs et Liliana pour tout et rien, quand il s'agissait de choses concrètes, c'était Dani qui répondait à l'appel. Et puis, cette jolie boîte fleurie avec des outils dernier cri lui faisait franchement plaisir. La somme rondelette que ses parents avaient déposé sur son compte à la veille du départ pour l'aider à financer un cursus d'architecture d'intérieure était toutefois le plus beau des cadeaux. Une nouvelle vie, des cours qui pour une fois dans sa vie l'intéresseraient et sauraient peut-être la canaliser. Le rêve quoi.
Cette sortie en terre de musique, de vie, de bruit était une bouffée d'air.
Rosecliff, Virginia, 22 juillet 2016
« Ecoutez, je suis dans ma boutique, je fais ce que je veux, je ne viole aucune règle hein. » L'individu haussa un sourcil courroucé et répliqua sèchement. « Vous êtes clairement en train d'enfreindre l'article 1 mademoiselle. » Daniela soupira, essayant de s'inspirer de la placidité de sa petite soeur. Mais elle n'était pas Lili et n'avait pas sa capacité à mettre de côté ses émotions pour avancer efficacement. « Ce n'est pas un lieu public et le volume ne gêne pas les voisins. Si vous ne voulez pas entendre la musique, vous pouvez partir, mais moi ça m'aide à travailler. Après, si vous partez, vous vous privez des meubles les plus sympas et abordables du comté ! C'est vous qui voyez, je serais à l'atelier si vous avez besoin de moi. » Un sourire lumineux vint éclairer sa petite boutique et prit de court son client mécontente. Kill them with kindness comme dirait sa mère. Une méthode qui avait bien marché jusque là. Elle avait ouvert son magasin il y trois ans, à quelques pas du domicile familial, une des seules jolies maisons des Hills encore debout. Elle avait hésité à revenir. Après ses études à NYU et ses passages de boutiques hipsters, en galeries, en cabinets d'architecture, il avait été difficile de rentrer au bercail. De retourner s'enterrer dans ce trou, cette ville arriérée. Mais elle avait sentie une obligation, un devoir. Il est facile de conquérir le monde, cette vaste étendue de possibilités. Il est beaucoup plus difficile d'essayer de changer les moeurs, de revenir en arrière. Elle avait consulté Camila, qui courait depuis longtemps aux quatre coins du monde pour jouer avec des chiffres compliqués. Bien sûr, elle lui avait dit de partir, de tracer sa route. Elle pouvait prétendre à travailler à Paris, Shangai ou Rome, il y avait tellement plus à faire. Mais comme souvent, Dani n'avait pas écouté et en avait fait à sa tête. Quelque part, celui lui faisait plaisir d'avoir réussi et d'avoir eu l'humilité de retourner au bercail. Sa mère était ravie de la revoir et son père riait à nouveau, un peu plus du moins. Carolina était ravie, Lili vaguement amusée. Quoiqu'elle s'était un peu réveillée en entendant que sa chère grande soeur allait louer son propre appartement. Daniela était donc rentrée, déterminée et enjouée comme à son habitude, mille et unes idées derrière la tête. Elle avait racheté un local pour trois fois rien et l'avait retapé en grande partie seule, ou avec l'aide de son père, qui l'avait toujours soutenue dans ses démarches professionnelles. Si quelqu'un comprenait qu'on puisse avoir une passion créative, c'était ce musicien de talent qui n'avait jamais eu l'occasion de se consacrer à son art. Donner à ses filles les opportunités et la confiance en elles nécessaires pour poursuivre leurs envies et leurs rêves, les tourner en des choses concrètes, qui pouvaient leur rapporter financièrement et personnellement, c'était sa plus belle réussite. Là où sa fierté pour Camila était teintée d'une incompréhension, d'une abstraction et d'un éloignement certain, celle pour Dani était plus tangible, plus simple et donc plus facile à exprimer. Elle était similaire à celle qu'il éprouvait pour Caro. Avec Lili, c'était encore différent, son ton mordant et sa plume acérée faisant toujours mouche avec lui. Il était un homme comblé, quoiqu'un peu inquiet du tournant que prenez Daniela. Sa rébellion était peut-être tout en douceur et en résistance passive, il ne savait que trop bien ce que les gens comme eux encourraient dans des situations de conflit ouvert.
« Excusez-moi, c'est combien pour cette commode? » La voix de la mégère tira la jeune femme de son ouvrage et de ses pensées, non sans lui arracher un petit sourire. « 60$ madame. Je vous l'avait dit, je fais des prix imbattables, en plus, c'est du vrai chêne et les décorations ont été faites à la main ! » Doucement mais sûrement, elle allait réussir à imposer un nouveau rythme à cette ville endormie, Dani n'en doutait pas.
And I said hey, what's going on? ΔUne vie sans musique est une vie sans couleurs, sans joie, sans âme ! C'est tout bonnement impensable pour la petite Dani, qui est donc fermement opposée à l'arrêté. Elle ne s'en cache pas particulièrement, étant parfois surprise à fredonner dans sa boutique et se remémorant toujours avec délices les berceuses de sa mère, les reprises endiablées de standards de Broadway avec ses soeurs ou la magnificence du piano paternel. Mais son tempérament doux et affable fait qu'on oublie assez rapidement ses petites incartades et que personne ne la pense franchement rebelle. Et pourtant, elle n'en fait pas moins partie des MA, à sa manière, bien sûr. Bonus ΔPrénom ou Pseudo : Tara ► Âge : 22 ► Fréquence de connexion : pour l'instant, genre, très faible ► Expérience RP : une dizaine d'années ► Et vous, vous en pensez quoi de l'arrêté municipal ? MURICA ► Code du règlement : ► Mot de la fin : poussière de fée et amour sur vous 2016 NEW AMERICANAtoute reproduction interdite
Dernière édition par Daniela Ramírez le Sam 23 Juil - 1:17, édité 7 fois |
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