Messages : 33 Date d'arrivée : 15/07/2016 Âge : 27 yo Statut : single lady, now put your hands up. Occupation : agent immobilier / décoratrice d'intérieur / ex-faussaire Quartier : madison grove | Sujet: Reagan + et ceux qui dansaient furent considérés comme fous par ceux qui ne pouvaient entendre la musique Ven 22 Juil - 15:47 | |
| Reagan (Anya) Bale est née le 12 mars 1989 à Rosecliff (Virginie, USA). Du haut de ses 27 ans, elle est Agent Immobilier et Décoratrice d'Intérieur. Côté cœur, Reagan est célibataire. Elle appartient au groupe Tongue Tied. ❝ Cessez d'être ce que vous étiez et devenez qui vous êtes. ❞ ► Opportuniste, elle sait gagner sa chance ► Autodidacte, elle apprend aisément seule et a acquis une sacrée culture générale au fil des années. En plus de sa langue maternelle, elle parle couramment le français, l'espagnol, et l'italien Avec quelques notions de japonais et de mandarin. ► Méfiante, elle a vécu dans des recoins peu recommandables suffisamment longtemps pour ne pas faire confiance aveuglément : cette méfiance tire parfois légèrement sur de la paranoïa. ► Créative depuis son plus jeune âge, elle s'exprime grâce à sa fibre artistique, qu'elle utilise aussi notamment dans son métier de décoratrice. ► Sarcastique, les aléas de la vie l'empêchent de prendre quoi que ce soit au sérieux. ► Sophistiquée, elle aime avoir une belle allure. ► Matérialiste, elle aime les belles choses et vivre confortablement. Elle a vécu bien trop longtemps avec peu de moyens et sur le fil du rasoir. ► Indépendante depuis qu'elle a quitté le nid familial, elle n'aime pas lorsqu'on décide pour elle. ► Loyale ... Tant qu'on ne la trahie pas. ► Impulsive Story of my life Δ 24 décembre 2006 En ce Réveillon du 24 décembre, un événement apprécié tout particulièrement de Mr et Mrs Bale, la table avait été élégamment dressée et les mets avaient été dégustés les uns après les autres par les convives présents, entre rires et discussions. Reagan était assise aux côtés de sa mère, écoutant les compliments adressés vis-à-vis de la décoration du sapin illuminé qui trônait au milieu du salon sans réellement y prêter attention. Après avoir terminé sa tarte au citron meringuée, elle reposa sa fourchette à dessert, but une longue gorgée de cidre, puis tamponna délicatement ses lèvres humidifiées par l'alcool doux pour finalement reposer calmement ses mains sur ses genoux. Une poignée de secondes s'écoulèrent et son regard, autrefois si pétillant, devint terne, se perdant dans le vide qu'orchestrait cette réunion charmante L'inertie de son existence la rendait de plus en plus lasse et fébrile. Son apparence calme et raffinée dissimulait en réalité une lassitude profonde envers les mœurs adoptées si rapidement par les citoyens de Rosecliff, mais plus encore par ses parents. Un an auparavant, elle écoutait ses précieux disques de Franck Sinatra et ses chaleureux chants de Noël tandis qu'à présent, seul le bruit des couverts raclant contre la vaisselle de porcelaine animait l'atmosphère. Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine lorsqu'elle se remémora ce que son père l'avait obligé à faire, deux mois après la mise en place de l'arrêté municipal. Sous le regard sévère de ce dernier, qui avait écarté ses plaintes d'un geste vif, elle avait dû plonger un à un chacun de ses disques, chacun de ses vinyles, dans l'âtre de la cheminée. Quant à sa précieuse platine, elle avait été généreusement donnée par sa mère à une œuvre de charité de Richmond. Depuis, le silence résonnait chaotiquement au fond d'elle et faisait écho à l'éternelle austérité de ses parents.
"C'est une belle peinture que vous avez là … On dirait … "Les Tournesols de Van Gogh' " fit remarquer une voisine avec un accent français grossièrement imité. "Merci, c'est une réalisation de Reagan, elle est plutôt habile avec la peinture. Ou l'imitation." répondit son père avec un large sourire. La concernée parvint tout juste à réprimer une grimace : son père avait toujours eu un don pour transformer un compliment en une pique à peine dissimulée. L'aurait-elle écouté qu'elle n'aurait plus jamais touché un pinceau de sa vie, néanmoins, cela lui tenait bien trop à cœur. "Si vous voulez bien m'excuser." déclara la jeune fille en se levant pour quitter la table, un sourire aimable plaqué au visage qui s'effaça bien vite une fois qu'elle eût quitté la pièce. Elle étouffait, littéralement. À cet instant précis, au plus profond d'elle-même, elle compris qu'il était temps de s'en aller, sous peine de faire une bêtise. Elle monta rapidement à l'étage, dépassa la chambre de son frère avant d'entrer dans la sienne. Elle n'emporta pas grand-chose : un grand sac, des vêtements, des produits de toilette, quelques livres et des bijoux qu'elle savait pouvoir revendre par la suite, comme sa croix en or blanc par exemple. Elle zippa le tout, se débarrassa de ses escarpins et de sa robe chic pour se glisser dans des vêtements plus confortables.
Quelques minutes plus tard, on toqua à la porte. "Reagan, c'est l'heure d'aller à la messe de minuit et de …" La voix de son frère mourut sous la stupeur. La chambre était vide, la fenêtre grande ouverte laissant passer une brise hivernale. Elle n'était plus là.
12 mai 2010 Une dernière question fut posée concernant le pointillisme, un intéressant mouvement pictural européen, et enfin les rangées d'étudiants se vidèrent les unes après les autres. Reagan, qui se trouvait près de la porte du fond, fut une des premières à sortir et comme à son habitude, elle tira un paquet de cigarettes de l'intérieur de sa veste en jean deux fois trop grande pour elle pour s'en allumer une et se détendre avant la prochaine session. Elle tira sur son mégot avant de s'adosser nonchalamment au mur de briques rouges derrière elle et regarda les autres élèves passer devant elle. La plupart discutait du prochain partiel qui aurait lieu la semaine suivante et, malgré elle, Reagan ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie à leur égard. Ayant fugué de chez elle trois ans auparavant, avant d'être elle-même diplômée, elle ne pouvait assister aux cours d'histoire de l'art qu'en auditeur libre et à ce titre, n'aurait qu'une licence symbolique. Le pire, sans doute, était qu'elle s'y connaissait mieux en la matière que les trois quarts des personnes se présentant chaque jour dans cette salle de cours. Il y avait de quoi écumer.
Soudainement, un raclement de gorge la tira de sa rêverie. "Hey, euh … Reagan, je peux te parler un instant ?" Elle posa son regard azur sur ce visage totalement inconnu et pendant un instant, elle se demanda comment cette blonde de deux mètres de haut pouvait bien la connaître. "Alors euh … Comme tu sais, la semaine prochaine, ce sont les examens finaux pour la plupart d'entre nous. On m'a dit que … Tu pouvais m'aider." Reagan se permit de la dévisager et de la faire patienter une poignée de secondes supplémentaires. À défaut de passer des examens pour elle-même, il lui arrivait de passer les écrits des autres afin d'arrondir les fins de mois et se payer du matériel pour la peinture, ou pour les fausses pièces d'identités qui, elles aussi, lui permettaient de payer son loyer. C'était une boucle sans fin, mais ces dernières années, elle réussissait tant bien que mal à joindre les deux bouts. "Nom, prénom, filière." demanda-t-elle en expirant volontairement sa fumée au visage de la jeune fille. "Tu as le cash?" ajouta-t-elle, son regard prenant soudainement un éclat plus sévère. "Oui bien sûr, 100 dollars tout rond. Martha Stewart donc, médecine." Un sourire désabusé, presque moqueur, vint étirer les lèvres de Reagan qui se détourna de son interlocutrice. "Désolée blondie, je ne fais pas médecine." répondit-elle en reprenant son observation initiale. "Comment ça, on m'a dit que tu passais tous les examens sans exception ?" "On t'a mal renseigné." L'air indigné de la jeune fille en face d'elle était inestimable : ses petits yeux s'écarquillaient, choqués, comme si sa requête était purement justifiée, comme si cet argent lui permettait d'acheter tout et n'importe quoi et peut-être était-ce le cas. Comme si ce refus était inexplicable voire, inexcusable. On aurait pu croire qu'elle était à deux doigts de se plaindre au doyen. L'idée lui donna envie de rire. "Tu veux dire que tu ne peux pas le faire?" tenta-t-elle de clarifier. "Non. Je dis que je ne passe pas les concours de médecine. Imagine un peu que j'arrive aux urgences dans deux ans et que tu sois mon doc, je serais dans la merde, nan ?" Vraisemblablement, son motif n'était pas bien clair aux yeux de cette Martha, mais elle ne reviendrait pas dessus. Elle lui fit signe de dégager, agitant ses doigts dans le vide sans la regarder et bientôt, elle se retrouva seule dans le couloir. Comme d'habitude. Elle écrasa son mégot sous sa chaussure et se redressa pour descendre les escaliers donnant sur la cour. Elle comptait rentrer à son studio finalement, en ayant sans doute eu assez pour aujourd'hui. Elle pourrait peut-être retrouver Patty pour le déjeuner : sa voisine faisait toujours à manger pour six : comme celle-ci disait toujours "Après tout ,la weed, ça creuse."
On dit souvent que le destin nous attend au coin de la rue et pour Reagan, aussi ironique que cela fut, cela s'avéra. La tête baissée et cherchant son briquet, elle percuta malencontreusement quelqu'un à l'angle de la rue et se serait étalée de tout son long sur le ciment si la dite personne ne l'avait pas retenue par l'épaule. "Hey ça va ?" "Ouais, ouais …" grommela-t-elle en lissant ses vêtements, sans grand succès. Ils se dévisagèrent un bref instant, puis, le regard du jeune homme s'éclaira et il lança, étonnamment enthousiaste. "Hééé, mais tu n'es pas 6B ?" "Comment sais-tu le nom de mon appart ?" "Je suis 4C. Je t'ai vu descendre les escaliers ce matin, tu avais l'air … Dans le gaz." "J'avais plus de café. Reagan, et toi ?" "Sean. Sean Taylor, nice to meet ya."
Reagan commençait à s'habituer à Toronto, même si au fond d'elle-même, elle savait que tout ici n'était que temporaire. Sauf sans doute, la formation d'agent immobilier qu'elle suivait depuis maintenant six mois et pour laquelle elle se vouait corps, âme et esprit, chaque jour. Il lui était apparu que c'était une vocation toute désignée pour elle, elle qui ne s'était jamais sentie à l'aise chez elle, à Rosecliff, où tout avait toujours été dicté par ses parents et l'avait donc toujours étouffée … Elle se rendait compte qu'aider des ménages à trouver un endroit, un foyer, rendait son quotidien plus supportable. Plus encore, elle trouvait cela gratifiant. Dans une semaine, Reagan savait qu'elle devrait quitter le Canada et retourner vivre aux Etats-Unis. Tout avait été planifié dans la plus grande discrétion, seulement elle avait peur. Peur que Sean ne s'aperçoive de quelque chose et ne l'en empêche, peur d'être rattrapée, peur d'absolument tout ce qui l'entourait. Si Reagan avait pu vivre six mois sans craindre trop pour elle-même, c'était parce qu'elle avait Sean à ses côtés et qu'ils étaient dans le même panier : le vol du tableau, la supercherie, la revente, tout s'était miraculeusement bien passé - sans doute grâce au fait que le faux Pissarro reproduit par les soins de la jeune fille avait réussi à duper le personnel du musée pendant une bonne semaine. Or, à présent, elle allait devoir sauter du panier et errer seule. Sean préparait un nouveau coup, elle en était certaine. Sauf qu'il était hors de question qu'elle en fasse partie cette fois-ci et ça, il ne le permettrait pas. Il était donc temps de décoller. Dans une semaine, elle s'en irait avec sa part de l'argent, peut être même un peu plus afin de s'installer correctement, seule. Puis, elle se ferait oublier. Elle n'avait jamais parler à personne de cette petite ville de Rosecliff et comme n'importe quelle petite ville, il était toujours bon d'y disparaître pendant un temps. Qui viendrait la chercher là, vraiment ?
Juillet 2016 De retour depuis six mois dans sa ville natale, Reagan constate qu'en dix ans rien n'a changé, seulement vieilli. Elle s'installe à Madison Grove et retrouve ses parents, ainsi que son frère. Son retour fut absolument mal perçu et la porte lui fut claquée au nez - ce qui n'était pas plus mal en fin de compte - et elle eut le temps de comprendre deux choses : que son père était devenu de plus en plus radical, au point d'intégrer la direction de West Unity - ce qui lui donna des frissons dans le dos - et que son frère, visiblement sur la même longueur d'ondes, était devenu adjoint du Shérif de la ville. Enfin, depuis trois semaines, elle a ouvert une petite agence immobilière dans le centre-ville et combine ses talents d'agent à ceux de décoration d'intérieur. Étonnamment, elle se sent bien à Rosecliff, mieux que dans son souvenir : il en serait sans doute tout autre si l'on découvrait sa collection de disques dissimulée sous le plancher de sa chambre. Le bon vieux Rosecliff. And I said hey, what's going on? Δ Reagan est totalement contre l'arrêté municipal : elle vivait à Rosecliff avant sa mise en application et n'a pas tenu six mois après celle-ci. À l'époque, elle pouvait comprendre que les gens aient l'esprit marqué par ce qui s'était produit au Festival : elle-même a très mal vécu cette période, puisqu'elle-même assistait aux concerts et s'est fait piétinée par un mouvement de foule - elle fut récompensée par une semaine à l'hôpital et le bras gauche cassé. Cependant, les mesures prises sont tout bonnement ridicules à ses yeux, et le fait qu'elle aient tenu aussi longtemps l'est encore plus. Tout juste rentrée, elle n'est pas activement contre l'arrêté, cependant, elle n'en pense pas moins.
Bonus ΔPrénom ou Pseudo : Caroline ► Âge : 21yo ► Fréquence de connexion : Touuus les jouuuurs! ► Expérience RP :Héééé bien, j'ai fais un loooong break dans le RP, c'est vrai ... Plus d'un an et demi, avec des retours ci et là ... Mais je me remets en scelle! ► Et vous, vous en pensez quoi de l'arrêté municipal ? Que c'est de la bullshit grosse comme les fesses de Kim Kardashian (a) ► Code du règlement : ► Mot de la fin : YEPAAAAA 2016 © NEW AMERICANA toute reproduction interdite
Dernière édition par Reagan Bale le Mer 10 Aoû - 23:17, édité 16 fois |
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